Les gens s’intéressent de plus en plus à l’option de faire pousser eux-mêmes une partie de la nourriture qu’ils consomment. Qu’il s’agisse de cultiver un potager, un bout de trottoir, faire un jardin en pots sur un balcon ou même lancer un programme de jardinage dans une école ou sur son lieu de travail, ce ne sont pas les options qui manquent.
Mon guide classique
Pour ceux et celles qui désirent s’initier au jardinage urbain ou en petite surface, une multitude de guides existent en librairie. Choisir le bon n’est pas toujours évident. Le livre que je vous présente dans cet article a été mon premier guide de jardinage lorsque je me suis lancée dans l’aventure de cultiver mes propres légumes, il y a plusieurs années déjà.
Je vous le dis d’emblée, il s’agit d’un excellent guide de départ qui s’adresse à celles et ceux qui désirent travailler sur de petites surfaces, sans machinerie ou presque. On peut parler d’un « classique » des livres de jardinage bio au Québec. D’abord publié en 1984, il a été réédité plusieurs fois depuis. Il s’est écoulé à plus de 25 000 copies au Québec et en Europe.
Je crois qu’une partie de son succès réside dans le fait qu’il peut s’adapter à n’importe quel type de jardinage, qu’il s’agisse d’un jardin communautaire, d’un jardin urbain ou d’un plus grand potager en campagne. Non seulement l’ouvrage est parfait pour celles et ceux qui débutants, mais, après 10 ans, je m’y réfère encore chaque année.
Un guide d’emploi pour les nouveaux (et anciens) jardiniers
Dans les premiers chapitres de l’ouvrage, l’auteur discute surtout d’agriculture bio et de changements climatiques, souvent à partir de sources secondaires. Là où réside vraiment la force du livre, ce sont les chapitres qui fournissent au lecteur un véritable mode d’emploi pour apprendre à cultiver des plantes légumières de A à Z.
Bien sûr, il importe d’acquérir certaines connaissances de base en jardinage pour pouvoir passer à l’action. Et quand on n’a jamais jardiné, on ne sait pas toujours par où commencer. Je me rappelle de la première fois que mon ex et moi avons essayé de faire pousser nos semis. Nous avons utilisé de la belle terre noire! Et ça n’a pas fonctionné.
Semis et choix de terreau
En effet, lorsqu’on fait germer des semences à l’intérieur dans de la terre trop dense, les tiges s’étirent jusqu’à devenir minces comme des fils et les plantes succombent sous leur poids. C’est ce qu’on appelle la fonte des semis. Ce guide m’a définitivement aidée à me lancer et surtout à le faire avec les bons outils, en évitant ce genre d’erreur.
Ainsi, c’est dans ce livre que j’ai appris une bonne recette de terreau pour faire germer les graines. L’auteur nous conseille un « médium de croissance » composé de 4 parties de vermiculite, 4 parties de perlite (deux produits que l’on peut trouver en serres) et 2 parties de compost végétal mûr.
Lorsque vient le temps de repiquer les semis – quand les deux premières feuilles sont bien formées –, on utilise alors un « terreau de croissance ». On change alors la recette. Ce terreau sera composé cette fois de 3 parties de vermiculite, 3 parties de perlite et 6 parties de compost. C’est ce genre d’information technique que l’on retrouve dans Le jardin écologique. Bien sûr, on peut aussi choisir un mélange bio tout fait. J’ai acheté le mien cette année au Club Organic, rue Frontenac.
Un ouvrage clair et utile
Les explications contenues dans ce guide sont très claires; même un novice peut bien comprendre. En fait je mettrais justement la clarté en haut de la liste des qualités de l’ouvrage. Les nombreuses photographies contribuent elles aussi à éclaircir plusieurs détails et techniques.
On trouve plein d’autres renseignements utiles dans Le jardin écologique comme des tableaux de compagnonnage ou un calendrier des semis. On y apprend par exemple qu’on peut commencer les semis d’aubergines dès la mi-mars, alors qu’il vaut mieux attendre le début mai pour les brocolis. Savoir quoi planter à quel moment est crucial, même pour les semis intérieurs.
Beaucoup d’autres sujets encore sont abordés dans cet ouvrage. L’apprenti-jardinier y trouvera, en plus de ce que j’ai déjà mentionné, des informations sur le sol, les besoins nutritifs des végétaux, les engrais verts et le compostage. Il y aussi des chapitres sur les herbes aromatiques, le contrôle des plantes adventices, la gestion de l’humidité et les insectes ravageurs. Finalement, le guide contient une synthèse légumière, dans laquelle l’auteur donne des informations sur les principales plantes cultivées au Québec.
Pour plus d’info
Même avec tous ces sujets couverts en détails suffisant, Le jardin écologique demeure un guide de départ. Ainsi, au fur et à mesure que l’on apprend à s’occuper de son potager, des questions surgissent inévitablement. Si cela vous arrive (et ça risque de se produire), il peut être utile de compléter le guide avec d’autres ouvrages plus spécialisés, comme la 3e édition de l’ouvrage La culture écologique pour petites et grandes surfaces d’Yves Gagnon, toujours aux éditions Colloïdales.
On retrouve l’ouvrage dans certaines librairies, par exemple à la Librairie Gourmande du marché Jean Talon ou encore à la boutique du Jardin botanique de Montréal (Espace pour la vie). Vous pouvez aussi les commander en ligne au www.jardinsdugrandportage.com et profiter d’un rabais allant de 20% à 30% si vous commandez plusieurs titres.
Bon jardinage!
Yves Gagnon, Le jardin écologique, Saint-Didace, Les éditions Colloïdales, 256 p.
Comment faire pour bien mesurer le compost à mélanger avec ma terre à jardin….Tant de kilo par mètre carré, trop compliqué pour moi. On m’a dit que vous y aller en épaisseur de pouce….
selon le type de plante, et selon le type de ( sol pauvre-moyen ou riche)
S.O.S besoin de conseils simple. MERCI
Bonjour! Je vais vous avouer quelque chose : je n’ai jamais mesuré! Je fais juste en mettre une bonne couche sur chaque rang au début de la saison et un peu dans le sol quand je plante mes semis! Je me sers d’un guide comme celui dont je parle dans cet article pour m’indiquer quels légumes aiment le compost. Attention par contre! Certaines plantes, comme les poivrons, n’en ont pas besoin. Bon jardinage!