Qu’est-ce qu’on connaît du Liban? Des gens? Des amis? La nourriture? Notre connaissance d’un pays lointain passe souvent par la culture et par ses gens. Étudiant à McGill et vivant à Montréal, je côtoie des gens de partout et la planète me semble plus petite depuis. Le loin est devenu proche, concret, visible.

Quand il est question de durabilité (sustainability), on encourage beaucoup le local, le bio, etc. Malgré cela, le monde n’a jamais été autant connecté d’un océan à l’autre, grâce aux réseaux sociaux mais aussi à cause de la mondialisation. Nous habitons tous la même terre.

Des besoins urgents au Liban

J’aimerais vous inspirer aujourd’hui à aider les gens du Liban. Les terribles explosions (il y en a eu au moins deux) du 4 août dernier ont dévasté la ville de Beyrouth, jetant des centaines de milliers d’habitants à la rue. En effet, si elles ont fait beaucoup de morts et de blessés, elles ont aussi privé 300 000 personnes de leur toit.

Le pays traverse la pire crise économique de son histoire. Et la pandémie. Ces citoyens ne jouissent pas du soutien que d’autres ont eu de leur gouvernement, comme ici au Canada. Je ne peux même pas imaginer le désespoir que les habitants de ce pays doivent vivre en ce moment. Ça fait beaucoup de citrons en même temps, tout ça.

Il y a plusieurs façons de montrer son support. Il n’y a rien de parfait, mais je crois profondément que les actions combinées finissent pas avoir un impact. Les démonstrations de solidarité réchauffent aussi les cœurs de celles et ceux qui en ont besoin. Et ça, ce n’est pas négligeable.

Aider le peuple, pas le gouvernement

Une chose est sûre, c’est que les besoins financiers en ce moment sont énormes et criants. Plusieurs Libanais.es craignent que l’aide humanitaire ne soit détournée par leurs élites gouvernementales corrompues. Ainsi, il est important de donner aux bons endroits.

Aider le Liban

Isabelle Hachey, chroniqueuse à La Presse, liste dans son excellent article « Comment (bien) aider le Liban » quelques organisations qui distribuent les dons amassés à des organisations non-gouvernementales (ONG) locales. Ces dernières s’assurent que le peuple et non le gouvernement sera être aidé. Voici quelques endroits où vous pouvez faire des dons en argent :

Croix-Rouge

Impact Lebanon

Help Lebanon

Que ce soit 5$ ou 10$ ou 50$, je crois que tout est apprécié.

Aider le Liban

Mes captures d’écran portent toujours la charmante mention « DEMO VERSION ». Vous pouvez juste l’ignorer.

Montrer votre soutien sur les réseaux sociaux

Montrer son soutien ne fera pas de miracle, mais, je l’espère, ça pourra réconforter les gens qui vivent présentement avec les conséquences de cette catastrophe. De plus, ça permet de sensibiliser les gens de votre réseau à la gravité de la situation et à son urgence. Partager des informations ou donner 5$ ne fera pas une grosse différence dans votre journée. Mais si des millions de personnes le font, l’impact sera réel.

Je sais qu’il y a beaucoup de crises qui mériteraient elles aussi des campagnes de sensibilisation et de financement, dont certaines qui s’éternisent depuis des années. Je me sens parfois impuissante et découragée devant l’ampleur de la souffrance sous toutes ses formes. J’ai peur d’être naïve aussi, parfois, en croyant que l’aide internationale peut aider. Mais j’y crois quand même. Elle n’est certes pas une solution, mais elle est un acte de solidarité important.

Encourager les initiatives d’entraide

C’est facile d’être cynique et de trouver toutes sortes de raisons de douter. Est-ce que l’argent va vraiment aller à la bonne place, pourquoi une cause plus qu’une autre, etc. Mais quand la douleur est vive, les actes de soutien touchent les gens et leur donnent du courage.

Aider le Liban

Photo empruntée sur le mur d’un ami.

J’ai vu passer un post d’un ami libanais qui m’a touchée cet après-midi, accompagné de cette photo. Je vous partage son message ici : « Aujourd’hui, j’étais ému de voir que Super C Tremblant demandait aux gens s’ils voulaient faire un don de 1$ au Liban. Ça m’a vraiment ouvert le cœur! J’espère que d’autres suivront. » Et bien ça a ouvert mon cœur à moi aussi et ça m’a donné l’idée d’en parler sur le blogue. Voilà l’effet boule de neige. Un geste en amène d’autres.

Est-ce qu’on peut juste s’aimer et s’aider?

Personne ne peut porter le poids du monde sur ses épaules, mais tout le monde peut contribuer d’une façon ou d’une autre à aider son prochain. Ça aussi, ça fait partie de la durabilité à l’échelle planétaire. Il faut bien commencer quelque part. Ça inclut chez soi, bien sûr, mais ça ne s’y limite pas. Nous sommes toutes et tous dans le même bateau : une toute petite planète dans l’espace.

Mes pensées vont à tous mes ami.es et connaissances qui sont touchées et chavirés par cette catastrophe humanitaire.

Mariève

 

P.S. La photo de couverture montre des collines à Faraiya, à 40 minutes de Beyrouth. Elle n’est pas liée aux explosions.