L’expression « zéro déchet » peut être intimidante. C’est pourquoi plusieurs parlent plutôt de « tendre vers le zéro déchet », de minimalisme ou tout simplement de réduire son empreinte écologique. Dans tous les cas, l’objectif reste le même : réduire sa consommation et la taille de ses poubelles.
Pour beaucoup d’entre nous, la municipalité où nous habitons nous donne un bon coup de main grâce aux collectes de compostage et de recyclage. Mais comment aller encore un peu plus loin? Voici quelques trucs que j’ai adoptés ou découverts en 2017 et qui m’aident à réduire encore davantage la taille de mes sacs de vidanges.
1. Visiter les épiceries zéro déchet
L’idée d’apporter votre propre contenant au IGA vous gêne? Qu’à cela tienne, les épiceries zéro déchet envahissent la province! Dans ces endroits, personne ne vous regardera de travers parce que vous refusez le suremballage.
C’est tout simple : on apporte ses contenants (sacs, pots de verre, plats en plastiques), on les pèse, puis on les remplit. On y trouve une grande variété de produits alimentaires et pour la maison, incluant des produits nettoyants pour la cuisine.
Ce n’est que cette année que j’ai finalement tenté l’expérience. Le fait de bloguer me donne parfois envie d’essayer de nouvelles façons de faire. J’ai trouvé le processus ultra facile et je me demande depuis pourquoi j’ai attendu si longtemps, surtout que ces épiceries sont de plus en plus nombreuses. N’oubliez pas vos sacs et contenants!
2. Utiliser des contenants réutilisables pour les lunchs
Pour les lunchs à apporter, on oublie la pellicule de plastique de type Saran-Wrap, les sacs Ziploc et les yogourts en pots individuels non-recyclables. On emballe plutôt ses sandwiches et autres denrées dans des contenants réutilisables.
Bummis propose par exemple des sacs à sandwiches colorés et des contenants parfaits pour les yogourts, compotes, etc. Faciles à utiliser, faciles à laver! Ils sont bons autant pour les adultes que pour les enfants. Bye bye pellicule de plastique et contenants non recyclables!
J’ai aussi une histoire d’amour avec les bentos. Originaires du Japon, ces mini boîtes à lunch sont maintenant faciles à trouver dans plusieurs boutiques montréalaises mais aussi en ligne. Je vous en reparle bientôt!
3. Bannir les capsules jetables
Je sais que plusieurs foyers ont des machines à café qui utilisent des capsules. Si c’est votre cas et que vous en avez assez de jeter ces petites capsules (vraiment, je doute que beaucoup de gens prennent la peine de les recycler), sachez que plusieurs modèles offrent des capsules réutilisables, qu’il suffit de remplir de café et de laver. Une surprise à glisser dans les bas de Noël de vos proches qui ont une machine, peut-être?!
Le magazine Protégez-Vous a d’ailleurs réalisé un article sur le sujet en testant quelques modèles de dosettes réutilisables. Vous pouvez voir le résumé de leurs conclusions dans cette brève vidéo.
Café Liégeois vient aussi de lancer une capsule biocompostable compatible avec plusieurs machines Nespresso. C’est une autre option qui peut être intéressante pour les inconditionnels du côté rapide et pratique de ces machines.
4. Adopter les pellicules de coton recouvertes de cire
Je les adore et en plus elles sentent le miel. La première fois que j’en ai vues, c’est mon amie Julia qui les avait apportées de Colombie-Britannique. Depuis, de plus en plus de compagnies en offrent par ici.
Les pellicules de coton recouvertes de cire sont parfaites pour conserver les restants au réfrigérateur, mais aussi pour transporter lunch et pique-nique. Des compagnies comme Api-flex et Embeellage proposent plusieurs formats pratiques.
Vous pouvez même apprendre à les faire vous-mêmes à partir de tissus recyclés et de cire d’abeille achetée en vrac dans les épiceries de produits naturels. Vous trouverez facilement plusieurs tutoriels sur YouTube.
5. Acheter directement des producteurs
L’année dernière, j’ai fait affaires avec un petit groupe d’achat local et bio dans Hochelaga. Ils désiraient avoir du sirop d’érable sans les cannes. Il se trouve qu’avec mon père, chaque année, nous embouteillons du sirop d’érable dans des grandes cruches de verre de 4 litres. Ainsi, les clients ont pu apporter leur pot Masson et le remplir à même la cruche que nous réutiliserons l’année prochaine.
Un autre exemple? Je connais une vieille dame qui fait pousser des légumes bio qu’elle vend ensuite chez elle, sans aucun emballage. C’est aussi une excellente façon de développer un sentiment de communauté!
Même à Montréal, vous pouvez profiter des nombreux marchés fermiers – presque chaque quartier a le sien – ou encore des paniers bio offerts à travers le programme d’agriculture soutenu par la communauté (ASC).
Avec tout ça (et bien sûr le compostage et le recyclage), vous commencerez à voir la taille de votre sac de poubelle fondre comme neige au soleil! En plus, évidemment, de contribuer à diminuer la quantité de déchets qu’on envoie au site d’enfouissement, on diminue la quantité de produits achetés et on épure sa maison.
Une bonne résolution à prendre pour 2018.