On parle beaucoup de consommation locale ces jours-ci, avec raison. Des vêtements jusqu’aux denrées alimentaires, en passant par le sucre et la farine, nous avons beaucoup de ce que nous avons besoin autour de nous, incluant le vin! Je ne dis pas de ne boire que cela, mais osez donc, enfin, les découvrir!
Une industrie viticole encore jeune
Parfois, j’écris sur des maisons de vin qui existent depuis plus de 25 générations, comme on en trouve en France ou en Italie. Au Québec, on parle de deux générations, tout au plus. Forcément, les produits seront différents. Est-ce que ça veut dire qu’ils sont médiocres? Oh que non!
Après 40 ans de culture, les vins québécois sont maintenant rendus de très bonne qualité. Les vigneron.nes ont dû expérimenter les cépages, les hivers, les maladies, etc. Les vignes sont encore jeunes. Néanmoins, les produits et les savoirs s’affinent.
Au vignoble de Sainte-Pétronille, à l’Île d’Orléans
Les bulles, les rosés et les blancs, en plus des produits issus de la pomme comme les cidres de glace, sont depuis longtemps à découvrir. Maintenant, les rouges ont eux aussi atteint un statut intéressant et des qualités indéniables.
Les vins du Nouveau-Monde
Les vins du Nouveau-Monde eux-mêmes sont jeunes, souvent caractérisés par une exubérance et une originalité qui contrastent avec les classiques européens. Ils n’ont fait leur apparition sur les marchés internationaux pendant le XIXe siècle. Les vins de l’Australie, puis ceux du Chili et de l’Argentine ont d’abord attiré l’attention.
Les États-Unis qui, s’étaient essayés dès les années 1920, ont rencontré un défi de taille : la prohibition. Il aura fallu attendre les années 1960 avant d’avoir une production intéressante. La Californie reste un gros joueur, mais d’états, comme Washington ou encore la Virginie se démarquent de plus en plus.
Le Canada, quant à lui, est arrivé depuis peu sur la carte du monde lorsqu’il est question de vins. L’industrie a véritablement décollé dans les années 1990, surtout en Ontario et en Colombie-Britannique. Voici maintenant que le Québec s’ajoute désormais à cette liste.
La Boîte à vins
Les biais ont la vie dure. Pour beaucoup de gens, les vins du Québec évoquent encore méfiance et scepticisme. Pourtant, à l’aveugle, ces produits se démarquent sur la scène internationale, facilement confondus avec des vins d’ailleurs, capable de rivaliser avec n’importe quel pays.
Des boutiques spécialisées se donnent aujourd’hui comme mission de faire découvrir les produits d’ici. La Boîte à vins, née en 2018, en fait partie. Située à Beloeil, cette épicerie fine se fait un devoir de démocratiser les produits du terroir de la province. Pour se faire, elle choisit minutieusement ses produits en parcourant la province pour aller à la découverte des vignobles et partager leurs coups de cœur.
Photo : La Boîte à Vins
Pour être retenus, les vins sélectionnés doivent être de proximité et pratiquer une viticulture raisonnée, bio ou en biodynamie. C’est une question de valeurs pour ces jeunes entrepreneurs.
Cette initiative a été mise sur pied par Louis-Philippe Mercier, après qu’il ait passé une dizaine d’années dans la restauration haut-de-gamme. Il s’est donné comme but, avec la Boîte à Vins, de modifier les habitudes des consommateurs en leur faisant découvrir ce que le Québec a de meilleur à offrir.
Laissez-vous prendre en charge!
Je l’avoue : j’adore m’en remettre à des spécialistes et avoir congé de décisions! Et c’est en plein ce que la Boîte à Vins suggère! Ainsi, vous pouvez acheter des boîtes découvertes de 6 ou 12 bouteilles. Ce peut être une surprise totale ou vous pouvez discuter de vos goûts avec un sommelier, qui choisira des bouteilles selon ce que vous aimez.
Les avantages d’une boutique spécialisée sont nombreux. Tout d’abord, ils ont droit à des exclusivités de la part des producteurs. Plusieurs vins très prisés ne sont pas vendus à la SAQ, soit parce qu’ils ne sont produits qu’en toutes petites quantités, soit parce qu’ils ne sont disponibles qu’au vignoble. Ensuite, commander d’une boutique comme la Boîte à Vins vous permet d’avoir 6 ou 12 bouteilles différentes, ce qui n’est pas toujours le cas avec les agences d’importation.
Finalement, la livraison est possible dans la Grande région de Montréal, incluant la Rive-Sud. Habituellement à un petit 6$, elle est gratuite pendant la crise du Covid-19. C’est le moment d’en profiter!
Suggestions
Pour terminer en beauté, voici quelques-unes de leurs suggestions qui m’ont été faites. Je vous en reparle très bientôt!
Chardonnay Domaine Cartier-Potelle, 2018. Cépage : 100% chardonnay | 27$. Une nouveauté que j’ai très hâte d’essayer!
La Cantina, Vallée d’Oka, Pinot noir, 2018. Cépage : 100% pinot noir | 31$. Ce pinot noir a été acclamé par les sommeliers du Québec et d’ailleurs.
Rouge Vin mousseux du Domaine Bergeville, 2017. Cépages : frontenac noir, marquette | 36$. Des bulles rouges au Québec! Je ne savais même pas qu’il s’en faisait par ici!
Bauge-U du Vignoble de la Bauge, 2018. Cépage : 100% frontenac noir | 28$. L’un des préférés du propriétaire-sommelier, Louis-Philippe Mercier.
En commandant dans une boutique, vous faites d’une pierre deux coups : vous encourager et le producteur et une boutique! Intéressé? Suivez le lien!
La Boîte à Vins
https://boiteavins.com/
Livraison à domicile gratuite
Grande région de Montréal
Et si vous voulez encore plus de suggestions, procurez cet ouvrage de Jessica Harnois auquel j’ai eu le grand plaisir de collaborer!
Vous y découvriez les meilleurs produits du Québec!
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